Le décor et le mobilier

Les diverses phases de la construction de l’édifice qui viennent d’être évoquées ont comporté chacune son propre type de décor et son propre système symbolique et iconographique.

L’église romane originelle

On peut penser qu’à l’origine ou un peu plus tard, l’église romane avait été décorée, comme souvent, de peintures murales ; mais ce décor a entièrement disparu, comme du reste la corniche qui devait ceindre le chevet et les modillons qui la portaient. Seuls donc subsistent quelques éléments du décor sculpté, le bandeau de billettes courant à l’intérieur à la base de la voûte, et quatre chapiteaux historiés.

 


Contrefort d'axe. Lions affrontés

     À l’extérieur, l’un des deux chapiteaux du contrefort porte des lions « souriants » – un thème fréquemment représenté dans l’abbatiale de Saint-Sever et qui évoque sans doute ici une protection contre les forces du mal, qu’ils empêchent de pénétrer dans l’édifice ; sur le second chapiteau, des oiseaux buvant dans un vase symbolisent l’Eucharistie


Contrefort d'axe. Oiseaux buvant dans un vase

Entrée du chœur. Supplices infernaux
     À l'intérieur, les chapiteaux de l’arc d’entrée représentent divers supplices qui sont autant de symboles des châtiments attendant le pécheur.

 


Entrée du chœur. Lions dévorants

 

Ces divers thèmes ne forment pas un programme cohérent, mais ils s’inscrivent dans les préoccupations d’une époque et d’un milieu – époque et milieu qui sont aussi ceux des premières phases de la construction de l’abbatiale de Saint-Sever – caractérisés par le souci d’assurer la victoire du Bien sur le Mal et d’affirmer un petit nombre de vérités essentielles.

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