L’autel et le retable de la Vierge


Autel et retable de la Vierge

     L’ensemble formé par l’autel et le retable dédiés à la Vierge qui sont aujourd’hui appliqués sur le mur oriental du collatéral nord occupait jusqu’en 2002 l’emplacement auquel il était destiné, la chapelle de la Vierge dans le collatéral sud.

     Comme ces éléments nécessitaient une restauration importante, ils ont dû être déposés, et c’est alors que l’on a découvert qu’ils dissimulaient un ensemble de peintures murales étroitement lié au programme décoratif déjà dégagé sur les autres murs et sur la voûte de la chapelle. Estimant que l’on ne pouvait envisager d’amputer ce programme d’un élément aussi essentiel, la décision a été prise de remonter autel et retable dans la chapelle symétrique du collatéral nord, jusque-là dédiée à saint Joseph, mais qui ne comportait qu’un grand autel de marbre blanc orné de motifs dorés à la manière de la fin du xixe siècle.

     Ce déplacement explique deux anomalies que l’on peut constater : la mauvaise adaptation du retable au mur sur lequel il est appliqué, qui est plus haut que celui de la chapelle sud ; la présence d’un vitrail figurant saint Joseph.

 

Contrairement à l’autel et au retable majeurs, ce petit ensemble a été composé, peut-être en 1854, avec plusieurs éléments d’époque et de qualité différentes. C’est en effet à cette date que Longa a peint, d’après Poussin, l’Assomption de la Vierge qui constitue la partie centrale du décor mural tenant lieu de retable.

Cette toile, adaptée à un beau cadre en bois sculpté et doré du xviiie siècle, est encadrée de deux chutes de feuillages en bas-relief de la même époque, tandis que les deux pilastres composites, l’entablement qu’ils supportent et la gloire qui les surmonte pourraient ne dater que du xixe.

 Un autel du même siècle, mais galbé pour se rapprocher des modèles antérieurs, y est adossé.

 


Assomption de la Vierge, par Longa

 

Louis, Anselme Longa (1809-1869), est né et décédé à Mont-de-Marsan où il avait un atelier de peinture. Formé à l’école de Beaux-Arts de Paris, il a exposé régulièrement au Salon de 1835 à 1848. Nommé professeur de dessin au collège, puis au lycée de Mont-de-Marsan, il a représenté de nombreux sujets historiques, des portraits de notables, et des peintures religieuses, souvent inspirées du Titien, de Poussin ou de Raphaël, et encore visibles dans bon nombre d’églises des environs de Mont-de-Marsan. Il convient de citer notamment la décoration du chœur et des chapelles de l’église de Tartas. Il a enfin réalisé une importante œuvre ethnographique, sur les Landes – paysages, mœurs, coutumes –, mais aussi sur l’Algérie où il a résidé quelques temps.


Sainte Anne

Mais il faut surtout remarquer les deux très belles statues placées de part et d’autre. à sainte Anne fait pendant un saint âgé dans lequel il faut reconnaître plutôt saint Joachim que saint Joseph, comme le laisse croire le lys ajouté plus tardivement.

D’un mouvement tout baroque, ces statues traduisent une facture bien plus savante que celle des sculptures du chœur.

Leurs dimensions, inadaptées à leur position actuelle, sont une indication supplémentaire pour supposer qu'elles proviennent d’un grand retable d’une autre église.

 


Saint Joachim

 

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