PERQUIE
Église Notre-Dame de l’Assomption
Transept, nef et clocher vus du sud |
En 1108, le vicomte de Marsan, Loup-Aner, et sa femme Garsie fondèrent à
Perquie un monastère, ils le dotèrent de revenus et en firent don à
Geoffroy, abbé de la Sauve-Majeure, qui y établit un prieuré. La présence de
cette communauté justifia bientôt la construction d'une église de dimensions
imposantes. |
des travaux bien plus importants et coûteux que ceux qui avaient été prévus initialement.
À Perquie, le parti adopté peut être qualifié d'archéologique. En effet, on se contenta pas de réparer des éléments dégradés, d'édifier un clocher et d'agrandir la sacristie, mais on résolut aussi d’exhausser la nef, ce qui permit de la couvrir, de même que la croisée, de voûtes d’ogives en briques, sur des arcs en pierre ; des pilastres et contreforts également en pierre furent engagés dans les murs pour renforcer l’ensemble.
Abside, absidiole et bras sud du transept |
Cette transformation du volume intérieur de l’édifice a eu également
l’intérêt d'en accentuer la monumentalité en établissant une nette
hiérarchisation des volumes extérieurs en cinq niveaux : sacristie,
absidioles, abside et bras du transept, croisée du transept et nef, le tout
dominé par le clocher. |
Abside et croisée du transept |
L'abside principale est voûtée d'un cul-de-four précédé d’un arc qui repose sur des colonnes engagées, alors que celui des absidioles retombe sur des pilastres. On retrouve des colonnes à l'entrée des bras du transept, et des pilastres sur dosseret dans la nef de deux travées. Les deux bras sont couverts d'un berceau en plein cintre, la croisée et la nef des voûtes d'ogives édifiées au xixe siècle dans le style du xiiie. à l'angle du bras sud et de la nef, un escalier à vis permet d'accéder au clocher. |
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Les quatre baies allongées de la nef n'ont été percées qu'au xixe siècle.
À l'extérieur, les modillons d'un modèle uniforme qui courent sous la corniche ne datent eux aussique de la restauration du xixe siècle. À l'intérieur en revanche, les chapiteaux des colonnes sont pour la plupart anciens, mais ils ont été en partie refaits en plâtre. Les quatre des angles nord-est et sud-est du transept sont de type corinthien à feuilles lisses, parfois ornées de boules à leur extrémité. Celui du pilier nord-ouest présente une restitution fantaisiste. Enfin, celui du pilier sud-ouest offre un thème plus intéressant, des lions dressés sur leurs pattes antérieures et affrontés sous les angles.
Le mobilier
Il ne subsiste du mobilier antérieur à la Révolution que deux éléments : à l'intérieur du transept, entre l'abside et l'actuelle chapelle de la Vierge, un fût de colonne antique en marbre a été complété au xixe par une base et un chapiteau de pierre pour porter une statue de la Vierge ; donné en 1849 par la famille de Ravignan, il pourrait provenir du site de l'ancienne église de Rimblès. Dans la sacristie, un tableau de belle qualité dû au peintre auscitain Smets (actif de 1746 à 1781) représente Saint Pierre aux Liens. Il provient de la petite église de Lusson dans la même commune.
Les autres éléments sont l’œuvre du siècle dernier, et ils constituent avec le décor peint à la même époque un ensemble particulièrement homogène.
Les peintures murales soulignent les éléments structurels, pilastres, chapiteaux, ogives, formerets et clefs de voûte, et elles comportent un étonnant bandeau qui court sur les murs de la nef et du transept et réunit les bas-reliefs de plâtre formant les stations du Chemin de Croix.
Le mobilier compte deux pièces majeures, qui sont dues toutes deux à Minvielle, sculpteur à Tarbes : le maître-autel et la chaire. Le maître-autel «en bois, pierre et plâtre» est adossé à un massif de maçonnerie supportant le tabernacle carré et les deux ailes à trois degrés chacune qui l’encadrent. L’ensemble prend ses références décoratives dans la tradition romane. Les figures sculptées sont réservées aux parties principales, le devant d'autel et le tabernacle ; des rinceaux gravés rehaussés d'or ornent le reste.
Chaire |
La chaire est exceptionnelle par ses dimensions ; une véritable tourelle est
juxtaposée à la cuve hexagonale pour abriter l'escalier ; la cuve supportée
par une colonne est simplement décorée de rinceaux gravés et rehaussés d'or,
à l'exception du panneau central où s'incruste un bas-relief de plâtre moulé
représentant le Christ enseignant ses disciples. |
Sommaire Quelques églises Landaises
Date de mise à jour : 09.02.2003