Les vestiges du programme du mur sud

 

Les quelques éléments qui subsistent sur le mur sud permettent de penser qu’un important programme y avait été mis en œuvre ; mais la gravité des destructions subies rendrait vaine toute tentative d’en imaginer fût-ce les grandes lignes. On peut seulement supposer qu’il comportait deux registres historiés, qu’une inscription sépare d’un troisième décoré d’une fausse tenture.


Ange et phylactère

La partie gauche du mur est la seule dans laquelle les registres historiés soient tous deux représentés par quelques vestiges. Sous la voûte, on peut voir le buste d’un ange aux ailes largement déployées, qui souffle dans une trompette droite. À côté, un fragment de phylactère porte les lettres JE ET ( ?).

On doit noter que l’ange ne se tourne pas vers le centre probable de la scène, mais vers sa droite, c’est-à-dire vers le mur est.

 

     Plus bas, près de l’angle du registre inférieur, un personnage – une femme semble-t-il –, séparé du registre supérieur par un bandeau à décor végétal, apparaît vêtu d’un manteau agrafé sous le menton. Il tient de ses mains voilées un livre ouvert appliqué sur sa poitrine. La direction de son regard tourné, comme celui de l’ange, vers sa droite, c’est-à-dire vers le mur est, et non, comme on pourrait l’attendre, vers le reste de la scène auquel il appartenait, semble indiquer une relation à définir avec le thème de ce mur est.

La partie inférieure de l’image est malheureusement brouillée par les bandes sombres de deux litres funéraires qui avaient été successivement appliquées sur ce mur, et peut-être sur tout le pourtour de la chapelle.

Les éléments conservés à l’extrémité droite du mur appartenaient aux deux registres inférieurs.

 


Personnage tenant un livre

 


Inscription et tenture

La scène représentée dans le registre médian est bien délimitée, contre le mur par un cadre double et par le ruban plié que l’on retrouve sur tous les murs, en haut par le bandeau à décor végétal observé à l’autre extrémité, en bas par la bande bordée par deux galons ocre qui porte l’inscription. Au-dessous, se déploie le large plissé de la tenture donnant à l’ensemble de la composition une impression de profondeur.

Le fragment de la scène historiée représente la partie supérieure de deux personnages nimbés qui semblent s’avancer l’un derrière l’autre vers la gauche.

 

 

 Devant, un homme aux cheveux bouclés est vêtu d’un manteau agrafé dans le haut. Derrière, une femme dont le voile couvrant ses cheveux tombe sur la poitrine semble tenir contre sa poitrine ce qui pourrait être un enfant – l’Enfant-Jésus ? Peut-être est-on en présence des restes d’une Fuite en égypte, malheureusement très incomplète, et dont certains éléments, comme le petit motif disposé au-dessus sont bien difficiles à identifier.

Ici encore, le bas de la scène est masqué par la bande noire des deux litres, indiquant peut-être la destination funéraire de cette chapelle, pour les seigneurs de Campet dont l’église a dépendu à une certaine époque.

 

L’orientation des trois scènes conservées sur ce mur montre bien une relation avec celles du mur est. Cette relation est peut-être de nature iconographique pour les deux qui sont les plus proches de ce mur ; elle est sans doute plus ténue pour celle de l’extrémité opposée, qui, en suggérant un mouvement vers la gauche, contribue peut-être seulement à donner un sens de lecture à l’ensemble du programme de la chapelle, conduisant d’ouest en est, vers l’autel et son cadre si riche de sens.

 


Fuite en Égypte (?)

 

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