Dieu le Père


Dieu le Père

     Un haut-relief jadis placé dans la chapelle des fonts baptismaux a été remonté au-dessus du pilier central séparant la nef du collatéral nord. On ignore sa provenance, mais ses grandes dimensions et son iconographie – le buste de Dieu le Père tenant le globe terrestre dans sa main gauche et bénissant de la droite – permettent de penser qu’il couronnait un très grand retable qui aurait difficilement trouvé sa place dans l’église de Geloux.

 

Les vitraux

Les fenêtres de l’église Saint-Médard sont ornées de trois vitraux historiés et de deux vitraux décoratifs.

 


La Vierge

Deux des vitraux historiés, qui figurent respectivement la Vierge et saint Joseph, sont placés dans les chapelles correspondantes des collatéraux. Bien que seul celui de la Vierge porte deux inscriptions, anno domini mdccclxxvi et g.p. dagrand bordeaux, les parentés que présente avec lui celui de saint Joseph permettent de lui attribuer la même date et la même origine. Dans les deux cas, les grandes figures s’inscrivent sur un fond bleu à l’intérieur d’une haute mandorle quadrilobée, elle-même entourée d’un arc plein cintre, l’intervalle au-dessus et au-dessous étant garni de rinceaux de feuillages et de rosaces de couleur. L’ensemble est entouré d’une bordure de petites fleurs blanches.

La Vierge – immaculata conceptio (la définition de l’Immaculée Conception avait eu lieu en 1854) – se tient debout sur des coussins sur lesquels est placé un mince croissant de lune ; elle croise les mains sur la poitrine, et tient sa tête voilée et nimbée légèrement inclinée. Elle est vêtue d’une tunique écrue et d’un ample manteau bleu semé d’étoiles, doublé de rouge et bordé de galons ornés de pierres précieuses.

 

Saint Joseph – stus josephus – appuie sa tête nimbée sur celle de l’Enfant-Jésus également nimbé et bénissant, qu’il porte sur son bras gauche, sa main droite tenant un lys blanc symbole de chasteté. Il est vêtu d’une tunique beige et d’un manteau rouge doublé de vert et bordé d’un galon perlé.

 


Saint Joseph et l'Enfant Jésus

     Le troisième vitrail est d’une tout autre facture.
Beaucoup plus petit, il orne la fenêtre rectangulaire percée dans le mur sud du chœur.

     Une inscription indique en caractères gothiques : « St Michel, offert en reconnaissance par la famille Maurice Narran […] aux ateliers Mauméjean ». La date n’est malheureusement pas visible.

      Saint Michel, nimbé et revêtu d’une armure et d’un manteau rouge, ses ailes de couleur verte repliées de part et d’autre, enfonce à deux mains sa lance dans la gueule du dragon démoniaque, qu’il maintient sous son pied gauche.
De rares fleurs percent entre les pierres du sol.


Saint Michel terrassant le dragon

Gustave-Pierre Dagrant (1839-1915) a créé un atelier de verrier à Bayonne en 1864, puis à Bordeaux en 1885. Il a réalisé de nombreux vitraux pour des églises landaises (Hagetmau, Saint-Vincent-de-Xaintes à Dax, Maylis), mais également bordelaises et espagnoles.

Jules-Pierre Mauméjean a fondé un premier atelier à Pau en 1860, un second à Anglet en 1890 puis Biarritz en 1893.
Son activité a débordé du Sud-Ouest dans toute la France et en Espagne.
Son fils aîné Joseph, dit José, a exercé son art à Madrid, Barcelone, Saint-Sébastien, Hendaye. L’activité de ces divers ateliers s’est ainsi prolongée de 1860 à 1970.
On leur doit de nombreux vitraux ornant des églises landaises.

 

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